Peinture – Comment j’ai fait mon premier Mandala Intuitif

Au delà du mandala intuitif, l’art peut être beaucoup de choses : un moyen d’expression ou de méditation, un moyen de compréhension voir de lâcher prise, l’art est selon les traditions un moyen de prier et de remercier, l’art est un cadeau que l’on (se) fait.

Mandala intuitif 1Je connaissais les mandalas depuis toute petite, mais je ne sais plus exactement comment je suis tombée sur le mandala intuitif. De fil en aiguille, mes recherches m’ont amenées à sa rencontre. Cela a probablement commencé par des recherches banales sur google, des recherches d’images ou de peintures qui m’auraient montré les premiers mandalas intuitifs. Puis progressivement j’ai affiné et approfondi les recherches sur ce thème précis.

Quand j’ai un projet en tête, je n’en démords pas. Je le vis, je le rêve, il m’obsède. Certaines personnes se disent parfois « encore un projet de plus », mais j’en suis fière. Je préfère avoir 10 projets et en terminer la moitié, plutôt que de n’en avoir aucun et ne rien faire de me mains. Chaque projet répond à un besoin et participe à mon épanouissement. L’art et la création font partie de moi, tout comme la quête spirituelle. L’été dernier, j’ai vécu « mandala ».

 

Les bases du mandala intuitif

Entre conscience et spontanéité, le mandala intuitif est une expérimentation des formes, des couleurs et des matières. Sa création est lente et progressive, le mandala évolue et se transforme.
Au sein du tableau, naissent symbolique et spiritualité. On peut biensûr partir volontairement des formes de la géométrie sacrée, mais avant tout, on suit notre intuition. La plupart des mandalas intuitifs que j’ai vus partent sur des bases de cercles et de formes géométriques démarquées en volumes sur une planche de bois, puis colorés.

Au cours de mes recherches, j’ai découvert les créations de Patrick Duval « Mandalaman » qui propose des stages de mandala intuitifs (son site et sa page facebook). La plupart des illustrations que l’on trouve sur internet viennent de lui ou de ses élèves. J’aurais beaucoup aimé suivre un stage chez lui, mais avec la distance je me suis finalement inspirée de ces magnifiques images pour expérimenter par moi-même à domicile.

Voici une citation de Patrick Duval que j’aime beaucoup : « je cherche l’équilibre entre l’aspect rationnel et structuré et la libre expression intuitive, c’est le chemin de la vie, cet inconnue qu’il faut reparcourir chaque jour, tracer des dessins lisibles et harmonieux, et laisser s’exprimer l’inconscient. C’est sur ce fil qu’est né le Mandala intuitif, car il est avant tout libre de règles préétablies. »

 

Comment j’ai fait mon mandala intuitif

Mandala intuitif 2Loin d’avoir l’expérience d’un stage, et sans aucun jugement de qualité, je me suis lancée et ai commencé mon mandala intuitif en juillet 2013 pour le finir un mois plus tard.

C’était la première fois que je peignais un mandala intuitif. Je ne peux que vous montrer comment j’ai procédé, dans cette démarche personnelle et multidimensionnelle.

J’ai fait comme j’en ai eu envie, sans notion de juste ou de faux, je n’ai respecté qu’une seule règle : avancer au lieu de douter.

 

1. Choisir son matériel

J’ai été au brico du coin, me faire couper une planche de bois. Je n’ai pas cherché un bois précis, j’ai simplement demandé un bois et une épaisseur qui ne gondoleraient pas sous la peinture, mais qui ne seraient pas trop lourds afin de pouvoir suspendre le tableau au mur. Je me suis un peu emportée, j’étais partie sur une planche de 80cm, mais au moment d’indiquer les mesures dans le formulaire, j’ai été très enthousiaste en indiquant 120cm. Une fois au parking, la planche ne rentrait même pas dans ma voiture, heureusement que j’ai eu un petit coup de main pour ramener le précieux support jusqu’à chez moi !

J’ai également acheté un peu de peinture acrylique pour compléter ma collection, des couleurs mattes et des couleurs métallisées, ainsi que des pinceaux et spatules. Les achats véritablement nouveaux pour moi étaient l’utilisation de sous-couche acrylique avec des petites pipettes/biberons, qui me paraissaient indispensables et ont effectivement été une technique de base forte utile dans mon mandala intuitif.

 

2. Dessiner des formes au crayon

Pour commencer je me suis installée au sol, à certains moments je me suis même assise sur ma planche (et je n’étais pas la seule !). J’ai commencé à dessiner des formes géométriques avec un crayon à même le bois. J’ai utilisé à peu près tout ce qui me tombait sous la main : règle, fil, casserolles, tupperwares etc. pour m’aider à faire des formes, beaucoup de formes. Mon idée était justement de surcharger, afin d’avoir de la matière et pouvoir sélectionner les traits qui me plaisaient au cours de la deuxième étape.

mandala-milo Mandala crayon

 

3. Choisir les traits qui nous parlent

En regardant mon tableau, en clignant des yeux, j’ai commencé à faire un tri parmi les traits que j’aimais et que je voyais ressortir. Ceux qui avaient un sens pour moi, ceux que je trouvais beaux, mais aussi ceux qui paraissaient intéressants même si certains n’étaient pas particulièrement jolis. Avec une gomme, j’ai essayé d’estomper légèrement les autres traits.

4. Travailler les traits en volume et sous couche

Je me suis ensuite installée à l’extérieur pour passer à l’étape des volumes.
J’ai empli les petits flacons avec la sous-couche, et j’ai commencé à passer sur tous les traits que je souhaitais garder. Le volume apporté par cette technique était quelquechose que je n’avais encore jamais expérimenté.
En cas d’accident, je pouvais essuyer les traits tant qu’ils n’étaient pas secs. Cependant j’ai prêté attention à garder un maximum de traits, même ceux dont j’étais incertaine : un mandala se construit et s’améliore. Parfois, en partant d’un trait que nous n’aurions peut-être pas gardé, nous créons quelque chose que nous n’aurions même pas imaginé !

J’ai laissé sécher le tableau pendant une nuit, avant de passer à la peinture.

Mandala

 

5. Peindre

J’ai été selon mon bon vouloir, selon mes envies. Parfois j’ai peins des surfaces entières, parfois des morceaux ou uniquement certains volumes. J’ai utilisé de nombreuses techniques complètement au hasard des outils qui me tombaient sous la main. Frotter avec du papier, saupoudrer – hum, avec du produit lush doré – etc. En cours de route, même avec la peinture, on peut repasser à la 4e étape pour ajouter des volumes.

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Mandala intuitif 11 Mandala intuitif 12

Pendant plusieurs semaines, le tableau a fait des allez-retour terrasse/salon. Je m’installais à l’extérieur pour peindre, et je laissais le tableau reposer au salon afin de pouvoir méditer sur la suite à prendre en le regardant.

Le tableau s’est beaucoup transformé. Pour moi, tout l’intérêt de cette technique et des superpositions, est de retourner quand on le souhaite sur le mandala pour apporter de nouvelles touches.

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A l’arrière, j’ai vissé deux accroche pour tableau, afin de pouvoir le mettre au mur avec une ficelle.

Je n’ai jamais eu le sentiment que mon mandala était terminé. J’ai travaillé longtemps dessus, avant de l’offrir un jour à quelqu’un qui l’a estimé terminé. Je crois que c’est moi, qui n’en avait plus besoin, ou qui était arrivée au lâcher prise, au don. J’avais d’ailleurs écris parmi les volumes du tableau « Le moment présent est un don ».

Mandala intuitif 9

Le mandala intuitif était comme une thérapie, j’ignore combien d’heures et de jours j’ai passés à peindre, modeler et voir les choses se dessiner sous mes mains. Ma tête pouvait réfléchir, mais s’apaisait jusqu’à se taire. Je pouvais travailler avec intuition et attention, comme lâcher complètement prise.

Depuis, par moments, l’envie d’en refaire un me prend… sans doute un plus petit la prochaine fois.
Avez-vous déjà testé ce genre de peintures ?

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