La coupe menstruelle : intérêt, choix, pliage et conseils d’utilisation

La coupe menstruelle est une coupe en silicone qui s’applique basiquement à la place d’un tampon pour recueillir le sang des menstruations. Pourquoi un si petit objet est si fascinant et digne d’un article? Parceque la « cup » vient renverser les habitudes de consommations du siècle dernier et proposer une véritable solution sanitaire et écologique aux tampons et serviettes jetables, tout en contrant leur toxicité. Elle n’est pas seulement économique elle est également respectueuse du corps et de l’environnement.

Depuis plus de 10 ans que j’en utilise, il était temps que j’écrive à son sujet ! J’ai envie de dire que cet article concerne les femmes mais également les hommes. Les règles ça touche toutes les femmes, mères, copines, filles… et tous les hommes ont des femmes dans leur vie ! Levons le tabou et osons parler de ce thème ayant un fort impact sanitaire et écologique.

 

Les règles et le commerce des protections hygiéniques

Je schématise, mais disons que grossièrement toutes les femmes ont leurs règles et saignent une semaine par mois, soit environs 20% de leur temps, et ce, de l’âge de 15 à 50 ans. Une femme utiliserais et jetterais au cours de sa vie plus de 10’000 protections intimes.

La femme, en tant que consommatrice mensuelle de produits d’hygiène intime, est donc une cible intéressante pour les sociétés de biens de consommation. Elle a besoin de se protéger tous les mois, ce n’est pas un choix. On va donc lui vendre de nombreux produits pour autant qu’ils soient jetables.

Nous vivons dans une société hyper aseptisée, où on nous apprend que le sang c’est sale et qu’il ne faut pas vraiment en parler. Visuellement on utilise même des liquides bleus dans les publicités de protections hygiéniques pour remplacer le sang et faire plus propre. Ces liquides n’ont ni la même couleur, ni la même texture que le sang menstruel. Parcequ’il ne faut surtout pas « y mettre les doigts », on fabrique des tampons avec des applicateurs. Les déchets supplémentaires engendrés ne se comptent plus.

Les tampons et serviettes dont le commerce est le plus répandu, contiennent des résidus de nombreux produits toxiques, blanchissants, plastiques et colles. Le plus souvent, la composition exacte des produits est inconnue. Le problème est que ces substances toxiques sont à même notre intimité et que nos muqueuses les absorbent. Ces toxines, comme la dioxine, représentent de vrais problèmes pour la santé et sont suspectées d’être à l’origine de cas d’endométriose, de problèmes d’ovaires et de fertilité, voire même de cancers.

En dehors de leur composition, les tampons absorbent et assèchent la muqueuse ainsi que la flore produisant parfois une vraie sensation de papier de verre. Les micro blessures et filaments qu’ils peuvent laisser dans l’organisme sont également à l’origine de certaines pathologies. Bref et j’en passe, ce n’est pas très joli. Personnellement, j’en conclue que les protections jetables ne font du bien ni aux femmes ni à l’environnement.

 

L’alternative : Comment j’ai connu la cup

J’ai découvert la coupe menstruelle sur un forum il y a environs 15 ans. Au tout début, j’ai survolé le sujet en trouvant le concept original mais estimant qu’il n’était pas pour moi. Et puis, a force de voir le thème ameuter autant d’adeptes, je m’y suis penchée. Il m’aura fallu plusieurs années avant de me lancer et je ne le regrette pas.

L’une des premières coupes menstruelles en silicone est MoonCup, puis est né Diva Cup et tous les autres marques ont commencé à fleurir. D’ailleurs, il y en a une qui s’appelle Fleur Cup ! Elles ont toutes le même concept, ce sont des petites coupelles en silicone (ou autre matière souple médicale) qui portent le plus souvent une petite tige pour faciliter le retrait. Une fois en place dans le vagin, une coupe menstruelle ne se sent plus (sinon, c’est qu’elle n’est pas bien mise et qu’il faut la replacer où qu’une autre serait peut-être plus adaptée).

La première coupe menstruelle que j’ai achetée sur internet était une Diva Cup. Plus tard, lorsque je travaillais en pharmacie, j’avais contacté le fournisseur de Moon Cup, pour en prendre en stock et le proposer à nos clients. A l’époque, on n’en trouvait que sur internet ou dans de rares magasins bio. Depuis, on peut les trouver ou commander facilement dans les pharmacies suisses. Il existe désormais de nombreuses marques, toutes avec leurs subtilités de formes ou de textures. Si certaines se ressemblent d’autres peuvent être très différentes les unes des autres.

J’ai remarqué une tendance chez toutes les femmes qui découvrent la cup : Quand on reçoit sa première coupe menstruelle, on a envie de l’essayer tout de suite (d’ailleurs, on peut). « Avoir ses lunes » n’est pas vraiment une partie de plaisir, même avec beaucoup de poésie, mais on se réjouis pour pouvoir tester la chose.

 

La coupe menstruelle en pratique

Choisir sa coupe menstruelle parmi les différentes marques

Cherchez votre coupe menstruelle sur internet, en pharmacie ou en magasin bio. Chaque femme est différente, vous pourrez trouver celle qui correspond le mieux à votre anatomie. Ci dessous des exemples comme la Moon Cup, la Diva Cup, la Lily Cup ou la Meluna (vous pouvez cliquez sur les images pour plus de détails)

Moon Cup Coupe Menstruelle Diva Cup Coupe Menstruelle Lily Cup Coupe MenstruelleMeluna cup Coupe Menstruelle

Une fois que vous avez fait votre choix dans une variété de formes et de souplesse, vous choisirez la bonne taille selon votre âge et si vous avez déjà eu des enfants ou non.

Méthodes de pliage et d’insertion de la coupe menstruelle

Il existe plusieurs façons de plier sa cup afin de l’insérer, à chacune de trouver ce qui lui correspond. La plupart des femmes préfèrent couper une partie de la tige (allez y progressivement pour ne pas trop couper d’un coup).

Exemples d’origami de la cup :

  • Pliage en U – Photo à venir
  • Pliage 7 en bourgeon (mon préféré) – Photo à venir
  • Pliage V – punch down – Photo à venir

Enlever et nettoyer la coupe menstruelle

Pour l’enlever, on fait travailler le plancher pelvien pour faire descendre la cup et on en pince la base avec ses doigts pour enlever l’effet ventouse et pouvoir la retirer. En cas de maladresse, il vaut mieux s’arranger pour faire cela par exemple au dessus de la baignoire.

Sauf exception il me suffit de la vider deux à trois fois par jour, j’en profite généralement lorsque je suis sous la douche. Je la nettoie à l’eau et/ou au savon intime à chaque fois avant de la remettre en place. A chaque fin de cycle au minimum, je la stérilise à l’eau bouillante avec une giclée de vinaigre et je la range dans son petit sachet jusqu’au mois suivant. Selon les jours ou les mois je préfère alterner ou combiner avec d’autres protections.

 

Chaque femme est différente, je vous parle ici de mon expérience et la votre est peut-être différente. J’espère dans tous les cas que mon avis peut vous être utile dans votre cheminement. N’hésitez pas à en parler autour de vous et avec votre médecin. Tout le monde ne croche pas au premier contact, mais peut-être que vous planterez une graine… Comme avec la symptothermie, vous pouvez avoir un fort impact sur la féminité !

Phénomène très amusant, dès qu’on est convertie à la cup on se sent emplie d’une mission de conversion et on en parle à toutes les femmes qui veulent bien en entendre parler. On converti en général une à deux copines, ainsi l’utilisation de la coupelle s’étend et se fait connaître. C’est ainsi que la coupe menstruelle est devenue de plus en plus connue.

Pour celles qui aimeraient aller encore plus loin dans le naturel, il existe également des protections lavables en tissus biologiques. Et pour les plus aventureuses, il existe aussi le flux instinctif libre ! Mais ça, c’est toute une autre histoire…

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Categories: Bien-être
Tags: Féminité

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